Le lapin de garenne

(Oryctolagus cuniculus)


Le lapin de garenne est un petit lagomorphe emblématique de nos territoires ruraux. Espèce sociale, vive et particulièrement adaptable, il occupe une place importante dans l’équilibre cynégétique, tant comme gibier que comme élément structurant des écosystèmes.

Morphologie et identification


Le lapin de garenne se distingue par :
Une taille moyenne de 35 à 45 cm pour un poids variant de 1 à 2,5 kg.
Un pelage généralement brun-gris, plus clair sur le ventre.
Une queue courte, sombre dessus et blanche dessous.
Des oreilles plus courtes que celles du lièvre, arrondies à leur extrémité.
Des yeux larges et très mobiles, adaptés à la détection des prédateurs.

Habitat et comportement
Le lapin de garenne affectionne :
Les sols meubles, sablonneux ou limoneux, favorisant le creusement de terriers.
Les mosaïques paysagères mêlant friches, haies, prairies et cultures.
Animal crépusculaire et nocturne, il vit en colonies au sein de garennes structurées en réseaux de galeries. Le garenne est un animal territorial, où chaque individu occupe un rang social bien défini.

Alimentation
Son régime alimentaire est principalement herbivore :
Graminées, légumineuses, jeunes pousses.
Écorces et brindilles en période pauvre.
Il pratique également la caecotrophie, qui lui permet d’optimiser l’assimilation des nutriments.

Reproduction
Espèce prolifique, la femelle peut assurer plusieurs portées par an :
Période de reproduction : février à août.
3 à 6 petits par portée en moyenne.
Gestation courte : 30 jours environ.
Cette reproduction rapide peut entraîner des variations importantes des populations d’une année à l’autre.

Rôle cynégétique et gestion
Le lapin de garenne est l’un des gibiers traditionnels de nos territoires. Sa chasse nécessite :
Une bonne connaissance des garennes.
Des actions de gestion adaptées (maintien des habitats favorables, régulation des prédateurs, lutte contre les maladies).
La gestion raisonnée de ses populations est essentielle, car l’espèce est sensible à différentes pathologies (myxomatose, VHD), qui peuvent provoquer des effondrements rapides des effectifs.
Intérêt écologique
En tant qu’espèce fouisseuse et herbivore, le lapin de garenne :
Contribue à la diversification de la végétation.
Offre des ressources alimentaires à de nombreux prédateurs (rapaces, renards, mustélidés).
Joue un rôle dans la structuration du paysage et dans le maintien de certaines zones ouvertes.

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